samedi 20 février 2016

NATACHA ROBERT LIBERATION. Gustavo Mazzatella.

« Un journaliste est une personne dont la profession est de rassembler des informations, de rédiger un article ou mettre en forme un reportage afin de présenter des faits qui contribuent à l’actualité et l’information du public. » Voilà ce qui est écrit sur Wikipédia. Et c’est sensiblement identique dans le dictionnaire. Il existe en France un peu moins de 37000 personnes qui possèdent une carte de presse, et qui seraient donc des journalistes. Mais, où se cachent-ils ?
Moi, dans notre chère contrée, je ne vois que des inlassables prétentieux, cherchant à être des faiseurs d’opinions au détriment de l’information... Comme ils n’ont ni le talent ni les connaissances pour convaincre qui que ce soit, les voilà forcés de s’aligner sur la pensée du plus grand nombre, afin de vendre en masse. Oui, les patrons de presse et autres chefs de chaînes de télé sont des financiers : il faut faire du chiffre. Alors les larbins exécutent. Ils sont exactement comme les politicards : pas étonnant qu’on les retrouve dans
les mêmes sales draps ! Cumulards arrogants, incompétents snobs, tronches de premiers de la classe, assoiffés de notoriété, cupides qui ne s’assument pas... Bon, ok. Les journalistes, ce sont des cibles faciles. Mais c’est de leur faute aussi : plus on leur tape dessus, et plus ils en redemandent en repoussant les limites de la médiocrité. Ils doivent faire un concours avec les politiciens... Exemples choisis.

Le site de Libération, le 16 décembre 2015 :
http://www.liberation.fr/planete/2015/12/16/evasion-fiscale-le-couac-du-gouvernement_1421174

Ils devraient faire leur une sur le sujet pendant plusieurs jours ! Non le lendemain, on a droit à la tronche de Donald Trump et Xavier Bertrand ! Le surlendemain : Hollande serre la paluche de ... Xavier Bertrand, le nouveau chouchou de Libé ! Ils précisent quand même « LA GRANDE ILLUSION »... Merci de l’info, nous, pauvres de nous, on croyait vraiment qu’avec leur coalition qui ratisse large, nos hommes politiques allaient vraiment anéantir le chômage ! Ouf ! Heureusement que les « analyses et articles » de Lilian Alemagna, Laure Bretton, Laure Equy, Grégoire Biseau et Rachid Laïreche, sont là pour nous éclairer ! Pour Libération, le gouvernement qui se résigne à obliger ceux qui gagnent du fric en France à payer leurs impôts dans ce pays, c’est un simple « couac ». Les mots ont du sens, bande de branleurs. Vous parlez de scandale ou de violence pour une chemise déchirée, et d’un « couac » pour cette arnaque au contribuable « qui risque d’alimenter les déçus de la politique pour qui le gouvernement se paie de mots mais se passe d’actions marquées à gauche », dites vous. Un journal de gauche... Voilà des mots que l’on aurait du lire dans un journal de gauche :
« Alors voilà, vous avez peut-être vu passer cette info sans pour autant en avoir totalement appréhendé les enjeux. En deux mots : la nuit passée à l’assemblée nationale un amendement est proposé afin de lutter contre l’optimisation fiscale (l’évasion fiscale quoi)... Ils sont 52 à voter et le pour l’emporte : 28 contre 24. C’est là que le gouvernement intervient. Le secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert, est fâché tout rouge. Il demande, sans justification aucune, une suspension de séance. Ce sera dix minutes, comme le prévoit la règle du jeu parlementaire. Dix minutes qui se transforment en quarante minutes histoire de faire pression sur les députés qui ont voté pour, et d’en mobiliser de nouveaux qui ont rappliqué d’un seul coup pour voter contre. Et hop deuxième vote : 25 pour, 21 contre, amendement rejeté... 
Juste pour rappeler que ce système marche merveilleusement bien pour ceux qui financent les campagnes électorales. juste pour vous dire que celui qui me demande encore de me justifier de ne pas aller voter devra préparer ses arguments parce que je ne ferai pas de cadeau. »

Jérôme Nédélec, citoyen que je ne connais absolument pas, sur Facebook, le 17 décembre dernier à 21h11.

Libé, c'est trop aisé ? Soit, j'en conviens. Laissez-moi maintenant vous présenter deux « poids lourds » du journalisme français :

- A ma gauche, Denis Robert, le héros de Clearstream... « Denis Robert, né le 9 mai 1958 à Moyeuvre-Grande, est un journaliste et écrivain français. Spécialiste du journalisme d’investigation, il est également l’auteur de romans, de films documentaires et d’essais. » Wikipédia. Il serait également, selon le site sept.info, une « voix dissidente étouffée par les réseaux d’influence de la presse française ». Il est celui qui a révélé l’affaire Clearstream, ce qui lui a valu pas moins de 63 procédures judiciaires, comme tous les « audacieux » se plaisent à le rappeler. Il y a carrément eu un film avec Gilles Lelouche interprétant son rôle dans cette affaire ! Pas mal, pour quelqu’un exprimant sans arrêt son manque de soutien, ou de visibilité... Il a dernièrement sorti un livre, et c’est là que ça m’intéresse, intitulé « Mohicans », visant à « raconter la véritable histoire de Charlie Hebdo et Hara-Kiri, tronquée par ceux qui en parlaient dans les médias. » « C’était presque un devoir d’en démontrer la falsification. » Sacré Denis... D’une falsification l’autre ! Comme dirait l’autre... Sa courte vue s’arrête à : Cavanna s’est fait arnaqué (sur tous les plans : idéologiques, financiers) par Val à cause de sa « relative faiblesse »... C’est tout ce qu’il a trouvé ? Lui, l’as de l’investigation... Denis Robert s’en branle de Charlie et de son histoire, il a juste souhaité régler un compte avec l’avocat Richard Malka et se faire un peu de fric et de réputation sur un sujet comme un autre. Ce qui est très dérangeant, pour un amoureux d’Hara Kiri comme moi. Et le voir faire la pleureuse sur le fait qu’on a plus parlé du livre de Val que du sien, mais quel manque de dignité ! Son livre qui est passé sur Canal Plus, sur LCI, Europe 1, des articles dans l’Obs, Les Inrocks, on le trouve dans toutes les Fnac, centres culturels, librairies branchouillées et autres endroits sordides anti-littéraires.
Lui, Denis Robert, qui est un journaliste qui fait honneur à la profession comme tout le monde s’accorde à dire, son boulot ne serait pas plutôt de parler de Patience 2 (dans lequel se trouve toute la vérité sur Charlie Hebdo !) ou de donner la parole à Nabe plutôt que de se prendre pour l’écrivain qu’il n’est pas ? C’est d’ailleurs bel et bien une maladie de journalistes, ça : se prendre pour des écrivains. Il faudrait les passer sur le divan pour comprendre d’où ça vient... En tous cas, cela explique parfaitement leurs complexes et mépris pour les véritables artistes ! Bref, pour en revenir au petit Denis, de toute façon, quand on préfère Cavanna à Choron, on est un con.

- A ma droite, Natacha Polony, la franchouillarde abjecte ! Après son passage raté au Grand Journal, l’ancienne employée de Ruquier a pris du grade, elle possède désormais (en plus de sa chronique sur Europe 1 tous les matins et autres activités dans la presse) son propre talk-show : Polonium, « Le rendez-vous des électrons libres ». Aucun commentaire sur le slogan, pourtant, Dieu sait que... Donc, ça se passe aux Bains douches, dans la plus débile branchitude anti-moderne possible. Est-ce qu’elle la revoie son émission ? Le générique ringard ? Le décor grotesque ? Le sommaire de l’émission, mis en scène dans une pseudo-discussion pas écrite du tout ? Elle en est fière ?... Tutoiement des invités (on retrouve bien sûr les mêmes qu’ailleurs : pas par obligation, mais par absence totale de curiosité) que Natacha connaît, parce qu’il faut pas prendre les téléspectateurs pour des cons ; par contre, on a le droit de les laisser déblatérer des absurdités immenses. Ce cher Finkielkraut, invité deux fois en moins de 6 mois d’émission... Ben oui, la deuxième fois, le 6 février 2016, il fallait bien donner une tribune à ce pauvre chou pour qu’il réponde à « l’agression » subie quelques jours plus tôt sur le plateau du toutou Pujadas. Lisez cela si vous n’avez pas suivi. Revenons à Polony, dont le combat principal se limite à s’attaquer à l’école actuelle avec sa nostalgie des années 60, et qui a déclaré (et écrit un livre sur le sujet) « L’école ne fabrique plus des hommes libres, mais des incultes ! » En dehors du fait qu’il faudrait détruire l’école et non la réformer, tu n’as pas l’impression, Natacha, que dans ta citation, on pourrait aisément remplacer « L’école » par « Les médias » et ça sonnerait aussi juste ? Mais si ! me répond-elle, l’effrontée... Elle veut "s'en prendre" aux médias aussi ! Pour ça, elle a lancé le « Comité Orwell », un « collectif de journalistes pour la défense du pluralisme des idées et de la souveraineté populaire »... Rien que le nom me fait chier... ce fameux fantasme du « prévoir l’avenir »... Inutile de préciser qu’ils sont tous fans de Houellebecq, ces cons ! Il faudrait déjà comprendre le présent chers amis... ça part d’un bon sentiment leur merde, sauf que c’est quand même très restreint, ça ne va pas plus loin que le nez pointu de Sainte Natacha... Les journalistes vont donc se remettre en question, selon Polony. Des noms d’invités du premier colloque ? Oui : Elisabeth Levy, Brice Couturier, Geoffroy Lejeune, Laurent Joffrin, Jean-Michel Quatrepoint et Alexandre Devecchio... Pour tous ceux-là, il y a beaucoup de questions à remettre ! Et d’excuses à faire... C’est ça : tous ces gens devraient passer une année entière à s’excuser de leurs incompétences, puis disparaître à jamais ! Je m’engage à leur trouver une reconversion, loin des mes yeux et oreilles !... Et tiens Natacha, j’ai une idée pour ton prochain colloque : projection en boucle des films de Pierre Carles ! Ne me remercie pas...

Quand tu vois que le journalisme en France après les attentats, ça se résume à publier quotidiennement le portrait d’une des victimes... ça fait peur. Y’a du pain sur la planche les gars ! Ce que les journalistes devraient faire ? Travailler, par exemple. Ne pas se contenter de « copié/collé », de rester dans la facilité simpliste, ne pas se mettre à 4 pattes devant plus puissant qu’eux, vérifier leurs sources (ou simplement en avoir), ne pas répéter pour se dédouaner : « c’est pas moi mais l’autre ! », etc. Les médias ont cette faculté extraordinairement développée à remettre sur le dos des autres la responsabilité de leurs actes passés ! Les journaux : « non mais ça c’est surtout dans les grands médias comme la télé et la radio. » La télé : « il ne faut pas confondre les unes des journaux et nos émissions. » Il n’y a pas plus fermé d’esprit qu’un journaliste ! Ils vivent dans leur petit monde, renfermés sur eux-mêmes... Qu’ils prennent exemple sur les employés du BTP !

Le seul journaliste que j’adore, c’est Muntadhar al Zaidi ! “C’est ton baiser d’adieu, chien ! Au nom des veuves et des orphelins d’Irak.” Magnifique. Quitte à prendre des positions, autant prendre les bonnes ! Vous imaginez Patrick Cohen, balancer sa godasse à 2 000 boules en visant la tronche de François Hollande ? “Au nom des veuves et des orphelins de Syrie.” Bah non. Même en science fiction, ça marche pas. Aussi illusoire et fallacieux qu’un livre de Boualem Sansal. Le couillu Irakien, lui, l’a fait. Les images avaient fait le tour du monde à l’époque. Mais pour s’en offusquer ! Par contre, pour s’indigner contre ce que l’avenir lui a réservé, je n’ai pas entendu beaucoup de journalistes, pourtant eux si corporatistes en général. Pas même mes amis de Reporters Sans Frontières ? Non. Torturé comme un terroriste, attaché et laissé dans le froid, la compassion - nouvelle religion majoritaire en Occident - envers cet être humain n’a pas fonctionné. Le bouton n’était pas encore sur ON ! Il ne semblerait avoir été que activé début janvier 2015 ; s’en est suivi une succession de pleurnicheries narcissiques : Je suis Charlie, puis Je suis Kenya, puis Je suis Nigéria, puis Je suis Bataclan, puis Je suis terrasse de café, etc. Vivement le OFF.

Gustavo Mazzatella.

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