jeudi 10 décembre 2015

Cher Europe 1... Gustavo Mazzatella.

« Cher » Europe 1,

Je ne sais pas si je suis un « auditeur » dans le sens où l’on peut l’entendre. A vrai dire, je considère à juste titre que la radio est aussi inutile que la télé et toutes les feuilles de choux qui peuplent les kiosques à journaux. La soumission à l’actualité est une facilité qui me répugne. Mais ça n’est pas le sujet. Pendant l’hiver dernier, je me suis pris d’abord à allumer la radio sur votre fréquence afin d’écouter l’émission de Frédéric Taddéï « Europe 1 social club ». Un ou plusieurs soirs par semaine, selon les invités surtout. C’était devenu une sorte d’habitude plutôt agréable. Mais je suis allé plus loin : quel inconscient ! Tenez-vous bien. Le midi, en déjeunant, j’avais également pris la mauvaise habitude lorsque j’étais tout seul d’appuyer sur la touche « on » de ma mini-chaîne hifi, et je passais donc le repas en compagnie de celle qui se nomme Wendy Bouchard ! Rien d’extravagant, rien de fascinant, pas grand chose d’intéressant même, mais, au fur et à mesure et malgré moi presque, j’étais
devenu un auditeur régulier d’Europe midi !

Au printemps, j’avais entendu vaguement parler de ça... Comme au football, l’été, quand l’actualité est « en vacances » ou entre guillemets, c’est le marché des transferts chez les journalistes et chroniqueurs peoples ! Le « nouveau » Grand Journal était au coeur du sujet, et donc, les « anciens » de l’émission, ceux qui ont largement participé à sa chute (soyons honnête, elle ne tombait pas de très haut !), furent les cibles de toutes les chaînes tv et radios. Quel avenir pour Antoine De Caunes ? (Aucun, comme son passé !) Où allons-nous pouvoir retrouver les analyses réacs de Natacha Polony ? (Partout ! Donc nulle part !) Et ce bon vieux Jean-Michel Aphatie alors ? (Eh non, pas de retraite pour ces cons-là...) Europe 1 midi pardi ! A ce moment-là, je n’avais pas encore réalisé... C’est en allumant ma radio le jeudi 17 septembre 2015 que j’ai compris et pris cette énorme gifle dans la tronche en entendant le pire...

Jean-Michel Aphatie ! à la voix aussi insupportable que le physique, son accent travaillé et ridicule... Vous me direz, c’est moins pire que sur Canal + : on a le privilège d’éviter la vue de sa sale gueule de vieux Basque insignifiant ! Pourquoi nous infliger cela « chers » dirigeants d’Europe 1 ? Vous haïssez à ce point vos auditeurs ? Et pourquoi pas Patrick Cohen pendant que vous y êtes ! L’apathique Jean-Michel, ce journaliste clown, j’espère au moins qu’ils vous fait monter l’audience, parce que le niveau baisse. Comme la température au cours de l’automne : lentement mais sûrement... Avant d’envoyer cette lettre, je tenais à écouter pendant une période conséquente cette « nouvelle » émission. J’écris ces mots mi-octobre, vous admettrez donc ma bonne foi.

Lorsque j’allume la radio, c’est toujours au moment ou les auditeurs sont invités à appeler Aphatie, pour témoigner sur des sujets d’actualités choisis par la rédaction. Faut l’entendre, l’Aphatie ! Pour défendre les puissants, les politiques, les banquiers, le caniche chauve n’hésite pas à se montrer agressif ! Ça, c’est quand il ne dort pas à moitié en écoutant à un quart les auditeurs donner leur point de vue sur l’actualité. On sent bien que ça l’emmerde à ce débile, mais il n’a pas le choix : depuis que, sur RMC, Bourdin a lancé cette mode, c’est devenu une obligation journalistique pour faire croire que l’on est proche de la populace et que l’on s’intéresse sincèrement bien sûr à ce qu’elle a à dire.

Eva "boudin" Roque
À 13 heures 40, arrive « toute la bande » d’Europe 1 midi... Ce sont « les découvertes d’Europe 1 midi » ! Les ringards se succèdent pour leurs différentes chroniques, du déjà vu et re-revu depuis belle lurette... C’est pas la créativité qui les emmerde à ces nases ! Avec le salaire qu'ils doivent prendre ces salauds...  Dans la bande, il y a une certaine Eva Roque. A les entendre, un canon est dans le studio ! Mais admirez plutôt ce boudin extraordinaire... Elle nous dit ce qu’il faut regarder à la télé. Au cas où on ne pourrait pas se payer un programme ou si on hésite trop entre deux chaînes sans doute... Mais le plus aberrant, c’est qu’elle redit ce qu’elle a dit le matin dans chronique sur Europe matin. Europe matin, midi et soir, c’est toujours pareil. Mais il y a pire...

La chronique de Matthieu Noël ; peut être ce qui est le moins supportable. Évidemment, il fallait de l’humour ! L’abcès de l’époque... Impossible à crever ! Matthieu Noël, ce sous Nicolas Bedos - t'imagines le niveau - est donc le petit rigolo de la bande. Un gentil Suisse, fils de diplomate, qui a fait Sciences Po, pour finir humoriste. Encore un proche du peuple... Sa chronique ? Un enchainement de privates jokes qui ne font rire que les 4 ou 5 cons qui sont dans leur studio 26 bis Rue François 1er (je donne l’adresse, au cas où....). C’est un mélange mal digéré du Petit Journal de la petite taille de Yann Barthès et des questions en 4/3 des dents de Jean-Luc Lemoine. Toute l’équipe n’attend que ça : que cet ancien nègre de Fogiel arrive et les fasse rire. D’ailleurs, ils lui facilitent grandement la tâche : il suffit qu’il arrive, dise « bonjour », et tout le monde se marre. C’est drôle, non ? Non. S’il se moque gentiment des membres de la bande, il n’hésite pas non plus à se foutre de la gueule d’invités et d’auditeurs, puis s’excuse de façon hautaine lorsque l’un d’entre eux appelle pour demander pour qui il se prend, ce grand abruti... Europe midi en trois mots ? Cynisme, arrogance et nullité !

Alors messieurs les dirigeants d’Europe 1, sachez que si je vous écris cette lettre que vous ne lirez de toute façon jamais, ce n’est pas pour réclamer ou me plaindre de quoi que ce soit. Oh non, je n’ai pas ce manque d’ambition. Vous faites bien ce que bon (!) vous semble. Simplement, j’ai toujours aimé écrire des lettres...

Gustavo Mazzatella.

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