mardi 13 janvier 2015

Le Nouveau Monstre, janvier 2015 :


Je suis Choron. Gustavo Mazzatella.

Voilà le mot d’ordre : je suis Charlie. C’est écrit partout, dans les rues, sur les vitrines de magasins, les panneaux d’autoroute, sur Twitter, toutes les photos de profil Facebook... La France et ses habitants n’ont jamais été aussi lucides : ils sont Charlie. Charlie Hebdo, celui de 1992, de l’autoritaire et prétentieux Philippe Val, piètre bouffon du pouvoir, de Charb et consorts. Et aussi de quelques anciens, des vieux de la vieille, Cavanna, Cabu, Wolinski. Oui, les Français sont Charlie : tous unis, républicains, bourgeois, corporatistes, médiocres, beaufs, moralisateurs, collaborationnistes avec cet ultra-libéralisme, racistes, dociles, veules, bêtes. Entendez moi bien : je ne cherche pas à rabaisser les personnes décédées ce 7 janvier 2015, ni, encore pire, à glorifier l’acte des auteurs de cet attentat. Ce qu'il s’est passé est

Fiche bricolage du Professeur Choron.


Pur génie.

L'interview du professeur Choron !

Extrait du livre « Je bois, je fume et je vous emmerde », entretiens philosophiques entre le Professeur Choron et Jean-Christophe Florentin. Morceau choisi.

9 décembre 1991, 15 heures 15.

[...]

Jean-Christophe Florentin : Professeur Choron, la propagation du sida vous inquiète-t-elle ?

Professeur Choron : Les hommes savent depuis longtemps stopper net les terribles épidémies de maladies contagieuses mortelles. Prenons pour exemple la fièvre aphteuse qui dissémine les troupeaux de bovins. Eh bien, on abat tout simplement les animaux malades. Le procédé est cruel, mais combien de boeufs, veaux, vaches, ont été sauvés grâce à cette mesure radicale. En ce qui concerne le sida, ne nous voilons pas la face, la solution est là.
D’ailleurs, il n’y a pas si longtemps, les américains ont démontré l’efficacité de

La chanson de Choron !



Le tango des affamés, par le Professeur Choron. Le Professeur Choron nous a laissé un oeuvre assez conséquente et méconnue ou plutôt sous-estimée de chansons, avec des textes très profonds et poétiques. Il était impossible de ne pas mettre dans ce numéro un dessin de l'immense Philippe Vuillemin, qui a

Roman photo du professeur Choron.

Choron par Marc-Edouard Nabe.

Marc-Edouard Nabe a publié ses premiers dessins dans Hara-Kiri, en 1974, dès l’âge de 15 ans. Une expo de ses dessins a d’ailleurs eu lieu en décembre dernier dans une galerie à Paris. S’étant par la suite dirigé vers la littérature plutôt que le dessin d’humour, il a malgré tout continué à fréquenter la mythique rue des trois portes, dont les récits figurent dans son journal intime. Un hommage à Choron ne pouvait se passer de ces mots savoureux, car, comme le dit Jackie Berroyer, « Les plus belles pages sur Choron sont dans le journal de Nabe, un autre artiste contemporain, très dérangeant. » Morceau choisi.

Mardi 15 mai 1984 : [...] Charlie Hebdo et Hara-Kiri ont tout débloqué. Avant eux, il n’y avait rien. Il y avait Ici Paris et France-Soir. J’aimerais que tous viennent dire

Choron, Dernière.


Extrait du film Choron, Dernière, réalisé par Pierre Carles et Eric Martin sorti au cinéma le 7 janvier 2009. Cavanna est extrêmement touchant dans ce passage, et rappelle à juste titre qu'il n'y aurait pas eu Hara Kiri ni Charlie Hebdo sans le Professeur Choron, trop souvent oublié dans cette histoire... Choron, ce "mystique de la subversion" comme le dit Marc Edouard Nabe dans ce film, a