dimanche 21 décembre 2014

Brûlot d'un papier glacé. Gustavo Mazzatella.

Grazia, 15 octobre 2014 : en une, Mélanie Laurent ! Ça commence bien... J’y reviendrai. Par ailleurs, une couverture aussi laide que celle de n’importe quel magazine : une M.L. mal sapée, des couleurs primaires, des typographies sans saveurs. Après, plusieurs pages de publicité. C’est fou comme tous les magazines peuvent se ressembler... Là encore, pas un grand sens esthétique. Un sommaire sur deux pages, surtout rempli par de gros visuels de filles - et non pas femmes. De la propagande pour l’entreprise Grazia sur internet, car selon eux, après avoir terminé leur torchon, on en voudra encore. « Il y a des ratés qui ont la prétention d’être modestes, et qui font les modestes pour faire croire qu’ils ne sont pas des ratés. » Sacha Guitry.

Le « Grazia édito » :  un parallèle entre François Hollande et le pape François. De
l’anti-Hollandisme primaire, de l'athéisme borné et stupide, une ode à la modernité, de la bien bonne bien-pensance, des jeux de mots d’étudiante, je n’en attendais pas moins de la part de la « rédactrice en chef magazine/lifestyle » de cette revue. Je me demande si son fils, le petit Brandon (prénom américanisé of course), répond ce charabia - ou alors « rien » - lorsqu’on lui demande ce que fait sa maman dans la vie... En tous les cas, merci chère Charlotte Roudaut de votre analyse politique et spirituelle, une chose sûre : il n’y a pas le moindre nègre derrière tout ça !

Après une publicité banale pour Lancel, constituée d’une fille maigre et jolie photographiée dans « l’action », les « 10 indispensables de la semaine » par Claire Cosnefroy. Une sorte d’Ariel Wizman féminin (pléonasme), se croyant pourvu d’un goût tellement bon qu’elle se sent obligée de le partager avec ses lectrices. En gros, de la publicité gratuite pour Gérard Darel, Armani, Martin Margiela et consorts. Une mise en page vue et déjà vue, faite de produits détourées, typographies mal choisies et couleurs barbantes.

Je passe quelques pages dépourvues d’intérêt. Tout est aseptisé, terne, inoffensif, chiant. Ça pue la suffisance, le parisianisme, la branchitude. Ennui.

Enfin on y est ! La « grazia coverstory » ! On l’attendait la salope... Cette semaine, c’est donc la glorification de cette fausse artiste type qu’est Mélanie Laurent. [A signaler : une faute de frappe « realisaion »]. On nous présente la mauvaise actrice ambitieuse comme le joyau hyperactif à côté duquel il ne faut pas passer. « Mélanie Laurent est une créature en perpétuel mouvement, que notre long entretien aurait pu impatienter. Mais elle n’hésite pas a parler d’elle... » Sans blague ?! Le contraire aurait été étonnant... Une interview ou l’on apprend rien. « Mel » parle de son dernier film « Respire » qui surfe maladroitement sur la vague du pseudo « pervers narcissique », très à la mode chez les prépubères branchées peureuses. Sur les photos accompagnants ses paroles oubliables, Mélanie joue la star. Forcément, elle perd. Puis, comme si elle ne faisait pas assez de dégâts devant ou derrière une caméra, avec un micro ou une feuille et un stylo, Grazia a eu la bonne idée de lui mettre un appareil photo dans les doigts ! Vous comprenez, elle est tellement douée, tout ce qu’elle touche va forcément se transformer en or... Le métier de photographe vient donc une fois de plus se faire humilier à partir de la page 26 de ce magazine décidément dangereux. Mélanie Laurent n’y avait jamais pensé... « Le résultat est étonnant » nous dit-on... Oui, étonnement, l’actrice-réalisatrice-chanteuse-blonde-géniale a su appuyer sur le bouton. Deux gamines (les actrices de son film) ont été mortalisées par M.L., les photos ne sont ni géniales ni nulles : elles n’existent pas. La grazia coverstory se termine, après que les deux fifilles aient bien léché la raie de Mélanie, sans aucun doute avec la plus grande sincérité.

S’en suit un enchaînement de rubriques et de publicités, que l’on distingue de moins en moins d’ailleurs. « Les 10 news de la semaine » dont tout le monde se fout et dans lesquels Grazia met au même niveau le conflit israelo-palestinien et une interview de Mustapha El Atrassi ou Guillaume Canet (le pendant masculin de Mélanie Laurent). Une réclame pour « Imperial fashion ». Témoignage de deux cancéreuses du nibard. Pubs L’Oreal, Habitat, Hugo Boss. Je tiens à ce que les marques qui font de la pub et les faux artistes qui font également leur pub soient associés à cette merde. Ah, en voilà un qui mériterait un article a lui tout seul : Stephane De Groodt. « Rire ? Ça sert a éviter de pleurer. » Et c’est l’ancien salaud de Libération qui pose les questions. Autant vous dire que la bien-pensance gauchiste bat son plein. Pour s’en remettre, il nous propose une série photo style porno soft, avec une mannequin danoise en sous-vêtements sous un manteau. Les top models, c’est comme les hommes politiques : toujours des promesses décevantes...

Bon, je m’arrête ici, même si j’ai été jusqu’au bout de cette daube. Il faut s’infliger ça, une fois de temps a autre. Il m’aurait été aisé d’écrire un article a peu près similaire en prenant n’importe quel autre magazine de mode féminin, masculin, ou de toute sorte (politique, sport...). Ils font TOUS preuve de tellement de nullité, faiblesse, manque d’imagination...

P.S. : Merci a ma douceur de m’avoir fait partager ces quelques feuilles de papiers pourraves, ce qui m’a « permis » d’écrire ce truc totalement facile et dérisoire.

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