samedi 14 juin 2014

De vrais vauriens ! Gustavo Mazzatella.

Pas d’introduction, on va rentrer directement dans le vif du sujet : les communicants ne savent même plus ce qu’est un mensonge, ils vivent dans l’anti-vérité profonde. La réalité, ils l’avalent, la gobent même et la recrachent remplie de calomnies. La droiture, la loyauté, l’authenticité, la franchise, ils ont balayé tous ces termes non pas de leur langage, ils en abusent même, mais de leurs actes. Un seul objectif : arriver à leurs sinistres fins. Et ça ne passe jamais par la moindre sincérité. Mais c’est également le cas dans leur vie quotidienne : demandez à un d’entre eux quelle est la couleur de leur t-shirt blanc, il répondra « rouge ». Tout le monde va trouver ça drôle, mais cet ahuri ne plaisante pas. Ils ne valent pas mieux que les larves qui les emploient. Incapables de révolutionner ou même de faire évoluer quoi que ce soit, ça reste de bons pieux moutons qui ont la prétention de croire qu’ils sont hors de la meute, avec
leur barbe soi-disant pas rasée, leur jean trop serré et leur chemise mal taillée ! Tout est dans l’attitude, il faut avoir l’air mais surtout ne pas être, c’est ringard voyez-vous. Le pire, c’est qu’ils se prennent pour des petits génies, avec leurs petites formules, leurs petites images, leurs petits mots... Mais tout est petit chez eux ! Rien à voir avec un véritable artiste. Pas la moindre créativité. Ils sont tous juste bons à redéféquer les petits cacas que leurs aînés ont fait, ou que leurs petits camarades font... On reste toujours dans le petit ! Ce ne sont que des châtrés, jaloux les uns des gloires pathétiques des autres.

Propagandistes professionnels : ça, c’est un métier ! Seigneur, ne leur pardonnez pas, car ils savent parfaitement ce qu’ils font. Les personnes qu’ils visent sont les plus vulnérables, les plus pauvres, celles qui sont sensibles au besoin de posséder car ils n’ont rien, et ça marche à merveille. Ils leur font comprendre qu’ils ne sont rien s’ils n’achètent pas ce qu’on leur dit, et ils sont prêts à s’endetter pour cela. D’ailleurs, ça fait les affaires de leurs amis banquiers. Les bons comptes font les bons bandits. Pour les crétins qui se croient invulnérables à leurs actions, les coupables sont les victimes : c’est la faute des idiots qu’ils bernent aisément à l’aide de mécanismes machiavéliques et d’armadas contre lesquels ils ne peuvent lutter. Elle est pas belle l’histoire ? Ce sont les collaborationnistes contemporains, ils auraient fait de d’excellentes publicités pour Vichy ces types-là.

Il n’y a jamais eu autant de communication, pourtant, plus personne n’a rien à se dire. Et ne vous faites pas d’illusions, les ministres, acteurs, présentateurs télés, hommes de lettres, publicitaires, graphistes, musiciens, journalistes n’ont pas plus de conversation que le vieux couple qui vous sert de voisin. Les conseillers en communication des politiques sont présumés être là pour faire passer un message, une idée, la rendre claire, limpide... Or, il y a bien longtemps que les politiques n’ont plus un soupçon idée. D’ailleurs, depuis que les bureaux des dirigeants politiques sont infectés de dizaine de communicants, il n’y a jamais eu le moindre message important qui est sorti. Je vais en rajouter une couche en mentionnant qu’ils sont grassement payés par l’argent public, alors qu’ils luttent continuellement contre l’intérêt collectif par leurs piètres campagnes et autres coups de com’ ratés ! Ils se refilent le bébé avec les journaleux. Le fameux, « c’est pas moi c’est l’autre », comme une enfant que l’on surprend en train de faire une bêtise, la candeur en moins. Le communicant pond des bouzes que les journalistes répètent après qu’elles soient passées dans les sales bouches des politiciens. Débit de défections buccales.

Toutes ces ordures ont également une grande part de responsabilité dans un fléau terrible qui sévit depuis quelques temps : la détérioration profonde jusqu’à un quasi anéantissement du sens des mots. Car oui, les mots ont un sens, et à force de mal les utiliser, de dire des choses insensées, de brouiller les syllabes avec des phrases toutes faites, les mots n’ont plus la moindre valeur ! On emploie un mot comme on pourrait en employer un autre. « changement », « ensemble », « excellent » pour ne prendre que des exemples récurrents, ont des significations très précises, et à force d’être bafoués, plus personne ne les connaît. N’ayez crainte, ces Grandes Vermines vivront très vieux. De la pourriture de cette qualité, ça se conserve. Longtemps, très longtemps. Ils auront probablement les honneurs, une cérémonie, avec des officiels, des costumes, des médailles, tout ça. La branlette habituelle des répugnants quoi.

Ils ont quand même quelques « mérites » les bougres. Déjà, ils ont compris, car eux les premiers, que les gens n’aiment pas réfléchir, tout comme ils n’aiment pas faire à manger : alors ils leur balancent du surgelé ! C’est déjà prêt, vous n’aurez rien à chercher par vous même, car tout (!) est là. Suffit que ça ait un minimum de cohérence et on plonge ! Ça, c’était la première étape. Maintenant, même si on sait très bien que c’est de la merde, comme on veut pas se fatiguer, on la bouffe quand même, après tout, ça nourrit ! L’agence de com’ la plus branchée genre Fred & Farid ne vaut pas mieux que le plus vulgaire des fast food. Ces moins que rien sont autant responsables de la morosité ambiante de ce pays que n’importe quel politicard. Je les veux tous sur le banc des accusés, face au peuple : médias, communicants, politiciens. Ces trois catégories sont les serviles laquais des financiers, des acteurs majeurs du capitalisme qui affaiblit toujours plus les plus pauvres et engraisse les plus riches. TOUS ont des comptes à rendre. On relaxera les 4 ou 5 innocents, notre justice ne sera pas la vôtre. Et c’est à ce moment-là que mon rêve prend fin.

Si je parle avec autant de justesse de cette soupe pas populaire qu’on nous inflige à la gueule, c’est que j’ai moi-même fait des études dans ce domaine. Communication visuelle, graphiste ! Quelle saloperie... Là aussi, y’a des choses à dire. Ils pensent faire partie de l’histoire de l’Art ces cons de graphistes ! Cette même histoire qu’on nous a appris à pomper impunément, pardon... nous en « inspirer » mais certainement pas de de la comprendre. Cela donne donc des crétins ratés qui cherchent à faire une carrière, tout l’inverse d’un véritable artiste. Inutile de parler de leur manque de goût ou de leur absence de raffinement, ça se voit dans ce qu’ils produisent. Quand on sait que leur vie se résume à faire croire qu’ils sont vivants via les réseaux sociaux, je me demande même pourquoi j’en parle. Tu fais quoi dans la vie ? J’ai une page Facebook, j’y mets mes dernières actus, créations (sic !), et auss... Allez bye.

Gustavo Mazzatella.

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