mardi 13 août 2013

Lettre Ouverte aux Deux Sexes, n°9. Albert Fumier.

Merci à Mle S pour son boul !
« J’vais peindre, j’vais peindre comme un fou : tes yeux, ta bouche, ton front… ton corps, tes cuisses, ton cul… ah oui, ton cul, surtout. Montre le moi, ah oui, montre ! Montre le moi là, cambre toi, tends le bien vers moi ! Oh comme il est beau, on dirait un Courbet, dis donc. Quel génie il faut pour peindre ça ? Quand je pense que ce mec en a peint des milliers, qu’on la poursuivit pour obscénité alors qu’il a peint la plus belle chose au monde, un cul, un cul de bonne femme. Il est magnifique, je vais le peindre en vert, en bleu, en rouge, en jaune. Oh j’y passerai des jours des nuits, des mois s’il le faut ! Oh non de dieu de bordel de merde, tu me rends dingue, tu me rends fou, ah j’suis fou. Pose-toi bien là ! Ah ton cul, ton cul, ton cul… c’est mon génie ! »


Ce mignon macaron.



Monologue extrait des « Galettes de Pont Aven », interprété par le virtuose Jean Pierre Marielle… Si je n’étais pas tombé sur ce chef d’œuvre, une nuit de mes vingt ans, sur Arte, rentrant de boite de nuit, éméché, je n’aurais jamais aimé le grand cinéma, celui des acteurs et dialoguistes. Peut être que je serais aujourd’hui endetté par l’abonnement à la salle de sport et que je ne déplacerais mon joufflu au Gaumont que pour les avant premières de Vin Diesel. Triste sort, mais l’apport de ce classique est bien plus profond que ça : il balaye toutes les thèses d’un revers de main. Que serait le sexe sans le postérieur? Le parlé populaire a même fait des deux un synonyme, le sexe c’est le cul. Tout grand amateur de plaisirs nuptiaux ne déroge pas à la règle et ma Zoé non plus. La compagne qui saura nous satisfaire pour des années, pour une vie, devra être booty équipée ! Les autres seront des amantes ou des amours mais en aucun cas le vrai. Vous doutez ? Ok ok, pour la dernière fois je m’explique…

Les rondeurs jumelles sus nommées sont l’outil ergonomique par excellence, les mains s’y agrippant souvent pour œuvrer. Mais il serait absurde de les considérer pour cette unique vertu, tant le touché et la vue ont sur l’individu des effets partiellement incontrôlables. Ainsi, je vous demanderai pour les jours à venir de décortiquer vos regards et postures lors de vos déplacements dans les lieux publics. Si les sourires réflexes en réponse aux jolis minois sont de rigueur, et depuis la nuit des temps entrent dans la catégorie de la bien séance, la volte post croisement pédestre consécutive à une « alerte rétine » sur un décolleté trop évident ou un visage qui invite à réflexion, elle, est dans la plupart des cas déconseillée. Si on se déplace en couple au moment des faits, bien évidemment. Aussi, remarquez la hauteur de votre focale quand vous flânez dans les rues commerçantes... N’est-il pas vrai que vous connaissez davantage le pavage que les façades ? Salauds, vous êtes faits !

Mettons nous en situation : le dos allongé sur le champ de bataille avec votre Zoé juxtaposée en position inversée (en « 69 », comme on dit communément). La vue de ce trophée n’est elle pas exquise ? Le galbe charnu de la fesse entourant la cible humide se présente à vous tel un macaron. L’envie vous provient fréquemment d’administrer à ce moment une menue fessée, point en hommage à ces tracassés de Rousseau ou Freud, non, une fessée pour juger une énième fois de la fermeté de la chair qui vous est proposée. Opérez donc… « Paf ! ». L’onde propagée invite à réitérer mais abstenez vous, on pourrait vous prendre pour un instituteur du siècle dernier au lieu de l’amant passionné que vous interprétez. Le désir ainsi émulsionné pourra être utilisé dans l’ébat consécutif, il va sans dire. C’est même conseillé, ne gardez pas ces pulsions vainement enterrées alors que votre partenaire n’attend, entre vos bras, qu’un élan de liberté.

- « A quoi tu penses, Albert ? » énonce la bouche de ma Zoé entre ces deux seins balants.
- « Princesse, tu crois que c’est le moment pour les questions existentielles ? Poursuivons ! ».

Alors concrètement, que faire ? Le thème ne va pas à une ode pour le plaisir sodomite, cela a déjà été précédemment abordé. Il s’agit ici de lécher, mordiller, palper, agripper cette divine surface, chanter notre amour pour cette pièce bouchère de premier choix et diantre, pas comme Rocco Magnotta ! Non, on chérie vos fesses, mesdames, on en rêve la nuit et on les languit toute la journée. Vous le savez bien, nous nous endormons contre elles, on ne veut jamais les quitter. Il est même fréquent que nous soyons fiers de vous voir les exhiber sous des jeans bien ajustés, des jupes légères, ou maillots trop découpés. Votre cul, mesdames ! Votre cul, quelle beauté ! Il est, de plus, un argument irréfutable, c’est que si les seins tombent, se vident ou flétrissent, les fesses, elles, résistent bien plus longtemps au poids de l’horloge biologique. Avant, il était d’usage de dire qu’une « femme qui n’a pas de poitrine fera une jolie vieille »… Moui, gardons nous de débattre, j’ai trop de respect pour les grandes brindilles des 70’s, elles pourraient être ma mère. Mais aujourd’hui, la chirurgie esthétique est passée par là, vous pouvez préférer les compagnes à votre guise, sans risquer de voir le temps leur ôter l’étrave (conf. Lettre Ouverte aux Deux Sexes, n°2).

Il est désormais temps de conclure et c’est un fait, parbleu, ne vous y trompez pas : épousez de belles fesses ! Des rondes, larges et douces, si possible agrémentées d’un minimum de mélanine (ah, le boul parfait…). Ainsi équipé, vous pourrez rire des tracas libidineux futurs ou des pannes d’un soir, vous avez le remède ultime : une fessée et que la fête soit folle !

- « Albert… J’ai pris de la cellulite, c’est ça ? »
- « Paf ! »

Albert Fumier, pour vous servir.

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