mardi 13 août 2013

Les péquenots du cœur. Gustavo Mazzatella.

Comment les Restos du cœur peuvent-ils exister encore aujourd’hui... Ne croyez pas que je vais m’insurger du fait qu’en 2013, il y ait toujours des gens qui meurent de faim, je laisse ça aux « enfoirés ». C’est d’eux justement qu’il va être question, de tous ceux qui participent à cette mascarade ô combien charitable contre laquelle il n’est pas admis de s’indigner.

Ces cons peuvent se réjouir : ils vont pouvoir utiliser à nouveau la photo de leur Dieu non vivant Coluche dans tous leurs locaux et pour leur communication. Car oui, même une association se doit de faire de la propagande de nos jours. Il a donc été celui qui a créé cette connerie qui porte un nom. Je suis un très grand admirateur de Coluche, jusqu’au 16 mars 1981, date de la mort de sa subversion. Tout ce qu’il a fait après ne vaut quasiment rien, et les Restos du cœur sont l’apothéose de ce néant... Tout comme l’Abbé Pierre était un salaud, le Coluche d’après
1981 ne fut qu’une ordure ! Très proche du pouvoir de cette époque dont on connaît l’abomination, le faux anar véritable socialiste a sombré. Celui qui déclarait « moi je ne suis pas un nouveau riche, je suis un ancien pauvre » s’est senti coupable d’avoir réussi, et l’immoraliste magnifique qu’il était s’est transformé en moralisateur pathétique. Celui qui combattait ardemment le pouvoir est passé de son côté, et lui a même facilité la tâche en créant les Restos des (sans) cœurs. « Laisse François, les pauvres c’est pour moi, occupe toi de parquer les immigrés et leurs mioches dans des cités horribles. » Voilà ce que je reproche profondément à Coluche et ses Restos, tout comme à toute autre association du genre. Le pouvoir doit bien se marrer en les voyant se geler les couilles en plein hiver à distribuer de la bouffe aux personnes dans le besoin comme on dit. Quelle aubaine ! Il suffit juste de leur filer des subventions ridicules à ces tocards, elle est pas belle la vie ?

J’ai toujours été contre l’humanitaire, et peu importe sa forme. Du Charity-business au Paris-Dakar, l’indécence me fait gerber. Le Dakar... suite ignoble de la colonisation dont l’Afrique ne veut plus malgré ce qu’essaient de nous faire croire les abrutis occidentaux à la recherche de sensations fortes. Il faut rappeler que cette course a tué 56 africains en un peu plus de 30 ans, bilan tout à fait honorable ! Oh que je comprends le splendide professeur Choron face à ce crétin de militant d’Act up chez Mireille Dumas il y a quelques années... « Ils sont malades ? Qu’ils crèvent ! » Téléthon, Sidaction, les concerts des Enfoirés... Les occasions pour les peoples de montrer qu’ils ont un cœur en or (sic !) se multiplient, à croire que tous leurs « efforts » ne change strictement rien... Je me demande si toute la mise en scène abjecte de ces spectacles ne revient plus cher que ce qu’ils récoltent. Il faut bien les nourrir les stars de la compassion, ça bouffe pas de la merde et ça ne ronfle pas dans des hôtels pourris. Puis faut rendre ça attrayant, pour que le privilégié dans son canapé sortent le chéquier, et avec des enfants sans muscles dans des fauteuils roulants, croyez moi que c’est pas gagné ! Inutile de dire qu’on a importé ces daubes de chez les Yankees... Tout cela est également très symptomatique de la société de pleurnichards dans laquelle nous vivons. Le misérabilisme n’a jamais été autant en expansion ! Compassion, solidarité, charité... J’ai de violents relents face à tous ces faux bons sentiments.

J’entends de là brailler les partisans de ce fléau : « oui mais toi, c’est bien beau ce que tu dis, tu fais quoi du coup ? » Moi ? Rien. J’essaie déjà d’être quelqu’un de bien avec les gens proches de moi. Je préfère donner au clochard que je croise dans la rue, ou même simplement lui parler, lui faire sentir qu’il est toujours un être humain et que je ne vaux pas mieux que lui. La misère, je ne l’accepte pas que lorsqu’elle est exotique, à des milliers de kilomètres de moi. Je n’ai aucunement besoin de flatter mon ego déjà très grand en donnant à des personnes plus démunies, pas la moindre nécessité de me dire qu’il y a pire que moi. « Et pourquoi ne pourrait-on pas lier l’utile à l’agréable ? » Ben voyons ! Un voyage en Afrique ou en Asie, et pas en charters, sous prétexte de cause humanitaire, ça peut faire de mal à personne ! Les petits africains et asiatiques seront contents, de se voir étaler ma richesse devant leurs yeux, puis ils auront droit aux miettes, alors qu’ils la ferme. Ne venez pas me demandez de pleurer s’il arrive un malheur (que j’espère volontiers !) à ces TOURISTES. Zéro dignité, aucune pudeur. Chacun fait bien ce qu’il veut, mais il me paraît important d’assumer le fait que l’humanitaire, c’est surtout bénéfique pour celui qui en fait ! Tout comme celui qui va voir un concert des Enfoirés pour la bonne cause... Mes couilles ouais ! En plus de n’avoir aucun goût, ces gens-là sont les moins généreux de cette planète !!!

P.S. : Afin que le blog continue à exister, n’hésitez pas à nous envoyer vos dons, nous les picolerons volontiers !

Gustavo Mazzatella.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire